Si vous suivez les aventures du Parminou depuis quelques temps, vous aurez remarqué que le rayonnement, ça nous connaît. Je dirais même que nous avons fait du théâtre de tournée notre spécialité, grâce à notre formule mobile et tout-terrain. C’est d’ailleurs ce qui nous a permis d’aller présenter notre pièce « Je courais, je courais, je courais, sur le thème de la détresse parentale au Festival International de Théâtre Action (FITA) qui s’est tenu du 5 au 26 octobre 2019 en Belgique.
Comment est-il possible de faire prendre l’avion à un décor de théâtre sans mobiliser toute la soute, me direz-vous ? Je vous répondrai que lorsque l’on possède l’expertise du Parminou en termes de théâtre de tournée, la chose est plutôt aisée. Grâce au travail ingénieux de Cybel St-Pierre et d’Ève Lambert, nos deux scénographes, le décor a été repensé de façon à entrer dans quelques valises. Le tout n’est pas sans faire un clin d’œil aux débuts du Parminou, en ces temps où les comédiens transportaient les décors des pièces dans de lourds coffres, entreposés dans des locaux de fortune entre les représentations. Il est à noter que nos scénographes ont aussi pu compter sur l’aide de leurs homologues belges, qui ont déniché les gros éléments du décor au préalable.
C’est donc chargés de leurs valises et accompagnés par notre co-directeur artistique, Jean-François Gascon, que nos trois comédiens sont allés en ambassadeurs donner trois représentations de « Je courais, je courais, je courais au FITA. Jean-François parle de cette expérience comme d’un voyage artistique enrichissant. Si, à prime abord, nos comédiens avaient peur que leur accent ne nuise à la compréhension du texte, c’est plutôt le contraire qui s’est produit. Nos cousins européens, loin d’être rebutés par notre charmante parlure, ont plutôt trouvé que notre articulation était bien définie et que notre langage était limpide. De plus, comme le thème de la détresse parentale est partagé par nos deux nations, le message a passé avec limpidité. Car si au Québec la plupart des parents trouvent qu’ils courent après leur temps, ont peur de ne pas être à la hauteur ou de ne pas donner le meilleur pour leurs rejetons, le public Belge s’est senti très interpelé par ces enjeux qui sont, finalement, communs à bien des peuples.
De retour au Québec, notre équipe sent qu’elle a une fois de plus su toucher la cible visée par le théâtre d’intervention. Forts de cette expérience, les trois comédiens continueront de sillonner les routes de la province avec cette pièce à la fois poignante et drôle, nécessaire pour bien des parents d’ici et d’ailleurs.
LE PARMINOU SOULIGNE LES SEMAINES QUÉBÉCOISES DES RENCONTRES INTERCULTURELLES
Le Théâtre Parminou, en partenariat avec le ministère de l'Immigration, de la Francisation et de l'Intégration, a lancé la pièce « Histoires en chemin » qui relate l'arrivée et le parcours de quatre femmes immigrantes au Québec. L'œuvre, qui sera jouée partout au Québec à plus de 50 reprises, s’ajoute à la programmation de la Semaine québécoise des rencontres interculturelles, qui vise à favoriser les échanges et les rencontres entre les Québécoises et les Québécois de toutes origines.