Si tous ceux qui en ont marre de la pandémie et des restrictions sanitaires auxquelles nous devons nous conformer pour venir à bout de ce satané virus levaient la main, il y aurait certainement une véritable forêt de bras à perte de vue. C’est pour contrer cette grogne et ce cafard que nous vous proposons aujourd’hui de venir faire un dernier tour virtuel au Parminou, pour rencontrer l’équipe artistique.
Comme nous avons réduit notre présence au centre de création au strict minimum, vous ferez cette visite par visioconférence. Vous entrez donc dans la réunion virtuelle à laquelle nous vous avions conviés. Après les classiques «est-ce que vous m’entendez?», «enlève-toi du mute» et «bouge la caméra, on voit juste ton toupet», vous cessez d’être critiques votre propre image (avouez, on le fait tous) pour vous rendre compte que, Ô, surprise, la fanfare est toujours là!
Au Parminou, nous avons dû faire migrer certaines de nos activités sur le Web. Comme l’hiver et le printemps s’annoncent très 2.0, aussi bien nous pratiquer à faire vivre l’art sur Internet. La fanfare vous berce donc de quelques mesures d’un air qui n’a rien à envier aux ritournelles de Noël, pour laisser la parole à Hélène Desperrier, qui vous parle en direct de chez elle, à Chesterville.
Hélène, notre codirectrice artistique, c’est un pilier du Théâtre Parminou, puisqu’elle fait partie des six membres fondateurs. En effet, elle a cofondé le Parminou juste après sa sortie du Conservatoire d’Art Dramatique de Québec. C’est donc depuis 1973 qu’elle s’y consacre corps et âme, mettant généreusement son temps et son talent au service de cette institution qui a été une véritable formation continue pour elle. Depuis 47 ans, elle y peaufine ses techniques de jeu, mais elle y a aussi appris la mise en scène, l’écriture et la direction artistique.
Et le Parminou n’a pas seulement permis à Hélène de parfaire ses qualités artistiques. Elle a aussi pu découvrir le monde, puisque dans l’exercice de ses fonctions, elle a visité 39 pays sur 4 continents différents pour y travailler ou pour y jouer. Son énergie contagieuse, qui semble être une flamme éternelle, lui permet de repousser sans cesse le moment de sa retraite. Et elle est trop modeste pour vous le dire elle-même alors nous le ferons à sa place, mais saviez-vous qu’elle a été faite Chevalière de l’Ordre national du Québec en 2014 et qu’elle a été récipiendaire de l’Ordre Victorien en 2017? C’est tout un honneur pour cette native de Montréal qui a choisi Victoriaville en 1976 comme terre d’accueil pour le Parminou, pour faciliter le rayonnement de ce dernier à travers la province.
Hélène peut être fière de l’institution qu’elle a contribué à bâtir. Si le passé est riche et que le présent est plein de défis, Hélène souhaite au Parminou un futur brillant. «Le Parminou a été fondé par des artistes d’une même génération et au fil des années est devenu de plus en plus intergénérationnel. Je lui souhaite de continuer dans cette voie et de rester profondément démocratique. Aussi de rester fidèle à sa mission et ouvert sur le monde et sur la création», nous dit-elle, l’œil enjoué, le ton passionné, comme d’habitude. On ne saurait si bien dire!
Au tour de Jean-François Gascon, codirecteur artistique, de prendre la parole dans cette vidéoconférence imaginaire. La fanfare amorce une musique de transition puisque cette fois, elle peut nous accompagner tout du long. Souriant et enjoué, Jean-François accepte de répondre à nos questions. Originaire de Laval, c’est au Cégep Lionel-Groulx qu’il gradue du programme d’interprétation théâtrale en 1995. Il a ensuite passé 10 ans à rouler sa bosse comme comédien à Montréal pour finalement répondre à l’appel des Bois-Francs, pour s’y établir en 2005. JF, comme on l’appelle couramment, a d’abord été engagé comme comédien par le Théâtre Parminou, puis comme auteur et metteur en scène, pour finalement accéder au poste de codirecteur artistique en 2018.
Ces années de dur labeur ont porté fruit, puisqu’il a maintenant tout le loisir de créer et de prendre part à des projets qui le sortent de sa zone de confort et qui le mènent sur des sentiers inexplorés. «Ça, c’est stimulant», s’exclame-t-il joyeusement. Pour Jean-François, il est essentiel que le Parminou, après cette période pandémique, continue d’avancer, d’innover, tout en gardant en tête ses valeurs coopératives et sociales, qui sont son véritable ADN. Et selon ses dires, le Parminou est entre bonnes mains, puisqu’ici, les travailleurs et travailleuses sont des gens aux qualités et aux talents complémentaires, qui forment une équipe du tonnerre. On ne saurait le contredire et même, nous abondons dans le même sens.
Sur ces belles paroles, Hugo Turgeon, qui avait gardé le silence depuis le début, se permet de se présenter. Il nous parle en direct de Montréal, puisqu’il y est domicilié. Lévis est la ville qui l’a vu naître et Québec est l’endroit où il a gradué du Conservatoire d’Art Dramatique ayant pignon sur rue dans cette même ville, mais Hugo a aussi mis les pieds dans de multiples pays. En effet, ce globe-trotteur a parcouru la planète après sa graduation en 2000, pour ensuite revenir déposer ses pénates à Montréal. À son retour, il a fait de la tournée avec Le Théâtre La Seizième, de Vancouver, une troupe de théâtre d’intervention. C’est à ce moment qu’il a eu la piqûre pour le théâtre engagé socialement et qu’il a décidé de donner au coup de fil au Théâtre Parminou pour y proposer ses services de comédien. Le reste appartient à l’histoire, comme on dit, puisqu’en 2006, il a été engagé comme comédien, puis lors des années suivantes, comme metteur en scène et comme auteur. Nous comptons sur ses services d’employé presque permanent depuis février 2020, à titre de collaborateur artistique. Celui qui, plus jeune, souhaitait trouver son «X» a véritablement sa place dans notre équipe où les valeurs sociales et de coopération nous unissent et nous définissent. D’ailleurs, s’il a un souhait à formuler pour le Parminou, c’est celui-ci : «qu’on ne s’éloigne jamais de notre mission et que l’on ne perde pas de vue l’environnement culturel, sociodémographique et technologique».
Définitivement, Hélène, Jean-François et Hugo n’occupent pas leur place pour rien dans le département artistique, puisqu’ils transposent des valeurs qui leur sont chères dans leur travail, le tout au service du Parminou et de la communauté.
Entendez-vous cet air doux? C’est la fanfare qui le joue. Elle vous annonce qu’il est temps de quitter la visioconférence. C’est aussi le signal que vous avez fait le tour de l’équipe des travailleurs du Parminou. Nous sommes contents que vous ailliez pu venir à notre rencontre, dans les circonstances actuelles, ça relève de l’exploit.
Mais c’était nécessaire, puisque nous désirons tisser des liens avec la population de notre région. Mission accomplie? C’est ce que nous saurons au fil du temps dont nous aurons besoin pour continuer à nous apprivoiser mutuellement. Et nous profitons de cette tribune pour vous souhaiter un joyeux Noël et une bonne année. Puisse ce moment, bien que différent des années qui ont précédé, être un baume sur les esprits fatigués et les cœurs surchargés.
Article original par Ariane Coddens-Bergeron
Sur le site de La Nouvelle Union
JOYEUX TEMPS DES FÊTES!
Toute l'équipe du Parminou vous souhaite un magnifique temps des fêtes et une merveilleuse année 2025, remplie de grandes joies et de petits bonheurs, mais aussi... d'art et de théâtre!
Nos bureaux seront fermés du 20 décembre au 6 janvier inclusivement. On reprend contact à notre retour!