Au Parminou, nous avons nos héros de l’ombre. Bien qu’ils ne soient pas en première ligne, leur travail est essentiel au bon fonctionnement de notre belle et complexe machine. Ces travailleurs plus discrets et dont la tâche est méconnue par le grand public, ce sont nos gens de management, ceux qui manient les chiffres, qui entretiennent notre bâtiment, ceux qui répondent au téléphone, entre autres tâches connexes.
Vous vous souvenez de vos visites virtuelles, lors de nos chroniques précédentes ? Embarquez dans le train de vos pensées et rendez vous chez nous à l’aide de votre imaginaire. La fanfare qui vous accueille habituellement est heureuse de vous revoir et joue ses airs les plus joyeux. On aime le monde au Parminou, ça nous fait du bien de vous voir, même si votre venue relève de la fantaisie imaginée. Mais même dans une visite figurée, vous devez vous laver les mains au sens propre et porter votre masque, pas d’entrée au centre de création sans protection !
Montez le grand escalier, on l’a déjà orné de lumières de Noël juste pour vous… et un peu, beaucoup pour nous aussi. Si vous êtes chanceux, vous entendez déjà la voix de France Beaulé, notre adjointe administrative. C’est elle qui répond au téléphone et qui s’occupe des tâches plus cléricales pour le compte du Parminou. Mais depuis son arrivée en 2018, la nature de son poste a évolué. En effet, comme cette native de Beloeil a gradué en interprétation théâtrale au Cégep de Saint-Hyacinthe en 1983 et en écriture à l’école Nationale de l’Humour en 1999, il aurait été mal avisé de se passer de ses talents de comédienne et d’auteure ! D’ailleurs, avis aux nostalgiques, vous vous rappelez de Fripe et Pouille ? Que diriez-vous si je vous disais que notre France, c’est Fripe ? C’est donc de fil en aiguille que le Théâtre Parminou a commencé à bénéficier du grand talent de cette femme avenante et généreuse en écriture et en jeu pour plusieurs projets. C’est justement ce qu’elle aime de son emploi : la grande variété des tâches qu’elle accomplit. Pas le temps de s’ennuyer quand en plus d’être adjointe administrative, elle est auteure, comédienne et coach en voix, en écriture et en interprétation pour le théâtre du boulevard des Bois-Francs ! Si c’est sur le conseil d’une amie qu’elle a décidé de quitter Montréal pour venir s’établir à Victoriaville, c’est aussi en suivant le conseil d’une autre amie qu’elle a ensuite décidé de postuler pour le Parminou. La suite ravit les amateurs de belles histoires, puisque France a véritablement trouvé son X au Parminou, comme elle le dit si bien.
Faites quelques pas de plus pour vous retrouver à la porte de Daniel Sicotte, codirecteur management. C’est un homme jovial aux multiples talents qui vous accueille dans son bureau. Tromboniste de formation, enseignant et directeur de profession, c’est pour redonner aux arts ce qu’ils lui ont apporté toute sa vie qu’il a décidé en 2018 de donner partiellement de son temps au Parminou malgré son statut de jeune retraité. La planification stratégique, ce natif de Thetford connaît et c’est même dans ce domaine qu’il excelle au Parminou. On peut compter sur lui pour contribuer au développement de notre organisation et à la consolidation de partenariats dans notre milieu, puisqu’il est fort d’une grande expérience dans ce domaine. Il n’y a pas à dire, nous avons une perle de gestionnaire en la personne de Daniel Sicotte et nous souhaitons qu’il prenne sa deuxième retraite le plus tard possible.
C’est bien beau tout ça, mais il vous reste deux personnes de l’équipe de management à visiter, allez, andale comme on dit en espagnol. Justement, faites un quart de tour et vous êtes face à Claudia Lora, dans son bureau aux grandes fenêtres, aussi lumineux que cette colombienne d’origine. Née à Bogotá, élevée à Cali puis émigrée à Victoriaville, Claudia est bachelière en administration d’entreprises de l’Université de Santiago de Cali. Lorsqu’elle est arrivée au Québec avec sa famille, elle a rapidement compris que pour apprendre le français plus rapidement qu’en francisation, elle devait aller sur le marché du travail. Elle a donc pris le taureau par les cornes et pour retrouver une qualité de vie similaire à celle qu’elle avait en Colombie, elle s’est inscrite au DEP en comptabilité. Ses efforts acharnés et sa volonté ont rapidement porté fruit, puisqu’elle a terminé son diplôme en moins de temps que prévu et s’est même vu décerner un prix au Gala Méritas pour sa performance dans son programme. La Parminou a vite flairé ses grandes qualités d’humaine et d’employée, puisque c’est pour un stage que Claudia a postulé la première fois. Une chose en amenant une autre, un poste lui a rapidement été proposé après son stage et 9 ans plus tard, la voici toujours avec nous en tant que codirectrice management. Si on la surnomme la inspectora, l’inspectrice, c’est qu’elle veille au grain côté comptabilité : elle est la sentinelle du flux trésoriers, la gardienne du budget et la vigie des fournisseurs. Pour elle, il n’y a pas de plus grande satisfaction dans son travail que lorsque tout balance financièrement : c’est à ce moment qu’elle se sent équilibre.
Avant de partir, passez dire bonjour à André Martel, le responsable des ressources matérielles et technologiques. Fraichement retraité du milieu de l’éducation à l’enfance, il occupe un poste à temps partiel au Parminou depuis le mois de février 2020. Tiens, un autre retraité au service du Parminou, serait-ce parce que notre milieu de travail est tellement agréable qu’il pousse les gens à sortir de leur retraite ? Quoi qu’il en soit, André a décidé que son projet de retraite serait de joindre les rangs du Théâtre Parminou. Et pour cause : le poste affiché, qui comprenait entre autres des tâches de coordination de véhicules, d’entretien de bâtiment, de gestion de matériel technique, semblait avoir été fait sur mesure pour ce natif d’Orsainville, qui a développé une passion pour le théâtre au cours des 10 dernières années. André, homme aussi discret qu’aimable et prévenant, affectionne particulièrement la diversité de ses tâches, lui permettant de faire autant de travail de bureau que manuel. Nous avons donc à l’intérieur de nos murs une deuxième personne, qui, nous l’espérons, n’est pas près de prendre sa deuxième retraite.
Vous avez fait le tour des quartiers de notre équipe de management. La fanfare joue un air qui vous donne envie d’esquisser quelques pas de danse, assurez-vous simplement de garder une distance de 2 mètres avec le ou la partenaire avec qui vous valserez jusqu’à l’extérieur. Avouez que vous ne pensiez pas qu’autant de personnes étaient nécessaires au bon fonctionnement administratif du Théâtre Parminou ! C’est que nous sommes une organisation méconnue dans notre propre ville et que beaucoup se demandent à quoi sert cette grosse bâtisse rouge ayant fièrement pignon sur rue sur le boulevard des Bois-Francs Nord. Pour le moment, continuez à nous découvrir dans nos chroniques, sur nos réseaux sociaux ou sur notre site web. Saviez-vous que nous avons des capsules théâtrales disponibles sur le web ? Nous en parlerons davantage dans notre prochaine chronique consacrée à l’équipe artistique.
Texte ogininal: Ariane Coddens-Bergeron
Publié sur le site web de La Nouvelle Union
LE PARMINOU SOULIGNE LES SEMAINES QUÉBÉCOISES DES RENCONTRES INTERCULTURELLES
Le Théâtre Parminou, en partenariat avec le ministère de l'Immigration, de la Francisation et de l'Intégration, a lancé la pièce « Histoires en chemin » qui relate l'arrivée et le parcours de quatre femmes immigrantes au Québec. L'œuvre, qui sera jouée partout au Québec à plus de 50 reprises, s’ajoute à la programmation de la Semaine québécoise des rencontres interculturelles, qui vise à favoriser les échanges et les rencontres entre les Québécoises et les Québécois de toutes origines.