Par Ariane Coddens-Bergeron, responsable à la diffusion et aux campagnes jeunesse
J’écris cette première chronique dans le confort de mon bureau au Parminou, en tant que fière citoyenne de Victoriaville. Si le chemin pour me rendre où je suis ne s’est pas fait sans embûche, il s’est aussi imposé de manière évidente, comme s’il était déjà tracé d’avance. Je retourne de quelques mois en arrière, pour retracer avec vous cette route surprenante.
Mois de mai. Rive-sud de Montréal. Le printemps est tardif. Les feuilles viennent à peine de sortir de leurs bourgeons. Sans rien enlever à la Montérégie et à son charme, l’appel de ma région natale se fait sentir. Je rêve de collines, de grands espaces. Je m’imagine ne pas devoir faire mon chemin dans le trafic pour me rendre quotidiennement sur l’ile de Montréal. J’attends un coup de fil du destin qui me ramènera près des miens, qui sont tous domiciliés en Estrie. Mais en tant que comédienne, je sais que mes chances de trouver du travail dans mon domaine hors de la sacro-sainte métropole sont plutôt minces. Et c’est en cette journée de mai, où le soleil commence tout juste à nous darder de ses rayons, que je reçois l’appel de Louise Marquis, codirectrice de la mise en marché au Parminou.
-Allô Ariane, on a reçu ton C.V. pour le poste de responsable de campagne et de diffusion jeunesse. Ta candidature est vraiment intéressante, on peut te rencontrer quand ?
Réponse de mon monologue interne :
-Hein, voyons donc, ils me veulent pour ce poste, je rêve, c’est trop beau pour être vrai, est-ce que je suis à la hauteur, moi, 27 ans, comédienne, pas formée en communication, mais qui apprend vite et surtout, qui se meurt à petit feu dans les environs de la ville immense et bétonnée?
Réponse réelle donnée à Louise :
-Oui, sans problème, on peut se voir ce lundi, merci, bonne fin de journée.
Le cœur qui bat la chamade. La tête qui crie merci. Le corps qui reprend enfin son souffle.
L’entrevue, qui m’a semblé un désastre monumental se révèle un succès. Je suis engagée comme responsable de campagne et de diffusion jeunesse. Je peux enfin larguer les amarres et me diriger toutes voiles dehors vers celle que l’on surnomme affectueusement « Victo ». Si le voyage ne me fait pas peur, c’est que je sais que je vogue vers quelque chose de grand, vers un endroit où je pourrai m’épanouir professionnellement. Et il y a aussi un amoureux qui s’y trouve déjà, pour m’accueillir à mon arrivée. D’accord, j’avoue. Le choix de Victoriaville n’était pas aléatoire, parce que dans la vie, il n’y a pas de hasard.
La brise de la fin de l’été m’ouvre les portes du Parminou, où j’occupe fièrement le deuxième bureau en haut des marches depuis le 19 août. Le Parminou est déjà une maison dans laquelle j’entre allégrement chaque jour, pour y mener à bien une foule de projets plus stimulants les uns que les autres. Le Parminou, c’est aussi des collègues, qui sont vites devenus des amis. Si je me pince régulièrement, c’est que cette nouvelle vie a des allures de rêves. Et ça ne fait que commencer.
Texte publié dans la Nouvelle Union, partenaire du Parminou
LE PARMINOU SOULIGNE LES SEMAINES QUÉBÉCOISES DES RENCONTRES INTERCULTURELLES
Le Théâtre Parminou, en partenariat avec le ministère de l'Immigration, de la Francisation et de l'Intégration, a lancé la pièce « Histoires en chemin » qui relate l'arrivée et le parcours de quatre femmes immigrantes au Québec. L'œuvre, qui sera jouée partout au Québec à plus de 50 reprises, s’ajoute à la programmation de la Semaine québécoise des rencontres interculturelles, qui vise à favoriser les échanges et les rencontres entre les Québécoises et les Québécois de toutes origines.